segunda-feira, outubro 26, 2009

SÉNÉGAL-GUINÉE BISSAU : un même peuple

Origem do documento: www.africatime.com, 26 out 2009
(Le Soleil 26/10/2009)


C’est devant l’instance solennelle qu’est le Conseil des ministres que le dénouement heureux du différend impliquant un promoteur touristique privé à la frontière sénégalo-bissau-guinéenne a été évoqué. Eh oui, cela confirme qu’il s’agit de deux pays frères liés par l’histoire et la géographie. Premier pays recevant la visite du nouveau ministre d’Etat, ministre des Forces armées, la Guinée-Bissau est et restera pour toujours un pays frère et voisin privilégié du Sénégal. L’envoyé spécial du chef de l’Etat, AbdouIaye Baldé, s’est félicité « de l’esprit de dialogue franc et sincère qui anime les dirigeants des deux pays ».

Les autorités sénégalaises ont bien compris l’esprit qui doit régner entre les pays voisins, d’où l’importance d’envoyer une délégation à Bissau. Mieux, il sera question de relancer, et très prochainement, la Grande commission mixte entre la Guinée-Bissau et le Sénégal mise en veilleuse depuis seize ans. Cette volonté affirmée de part et d’autre d’avoir des relations diplomatiques apaisées et tournées vers le développement harmonieux des deux peuples a été illustrée, la semaine dernière, par la solution trouvée à la question des quelque 500 pêcheurs sénégalais embarqués dans des navires coréens. Ces hommes de la mer ont regagné Dakar à la suite d’un déplacement à Bissau du ministre de la Pêche, sur instructions du président de la République.

Le Sénégal est un pays qui tient beaucoup au voisinage, que celui-ci soit immédiat (lien physique) ou imposé par la configuration de la sous-région où on retrouve le même peuple (lien culturel). Les deux critères se retrouvent dans notre voisinage avec le pays d’Amilcar Cabral. Ce sont les mêmes noms de famille à Bissau et Dakar. Et, pour souvenir, le chef de l’Etat, dès son accession à la magistrature suprême, en mars 2000, avait débuté ses tournées dans les pays frères du Sénégal pour fidéliser ces relations qui datent de plusieurs siècles et confirmer l’engagement du pays pris devant les instances internationales. Me Abdoulaye Wade avait accepté d’augmenter la part de la Guinée-Bissau dans l’exploitation commune du pétrole à la frontière entre les deux pays. La Guinée-Bissau et le Sénégal avaient donné l’exemple aux peuples du monde en se dotant, au début des années 80, d’une agence mixte de gestion du pétrole off shore. Dakar en abrite le siège. Une preuve, encore une fois, qui démontre que nous devons aller, tous ensemble, dans le sens de l’intérêt de la sous-région voire de l’Afrique. Tous sont concernés car un différend, même privé, s’il est géré dans un élan d’expression des passions, créera une situation à fâcheuses incidences diplomatiques. Par la voie de la sagesse, cette perspective est fermée.


PAR El hadji Abdoulaye THIAM

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